Note : 3/5
Pages : 288
Édition : Préludes
Publication en France : 2016
Ma critique :
Je remercie les éditions Préludes et la plateforme Netgalley pour cette découverte.
89 mois, il lui reste 89 mois avant la limite des 40 ans pour faire un bébé. La fameuse horloge biologique lui fait peur. Jeanne programmait d’avoir un enfant avec Julian mais il l’a plaquée. Alors, elle va le faire toute seule, ce bébé. Elle a déjà trouvé un prénom, Augustine. Elle lui parle déjà, elle est déterminée.
La page de couverture m’a fait penser que le sujet allait être abordé sur le ton d l’humour. Or, même si j’ai ri de temps en temps, le thème est loin d’être évoqué avec légèreté. En effet, c’est vraiment une obsession pour elle, elle y pense en permanence : et pour cela, il faut qu’elle trouve un géniteur. Elle couche avec le premier venu et enchaîne les tests de grossesse pour vérifier que les petits changements en elle signifie bien qu’elle est enceinte. Seulement, cela n’aboutit pas, alors elle continue.
Heureusement, son entourage lui démontre les inconvénients d’une telle démarche : c’est mieux à deux, avoir un enfant c’est une responsabilité difficile à assumer, d’autant plus seule. J’avoue que ces personnages ont crédibilisé le roman. Sans eux, la démarche m’aurait paru triste et dérangeante. Jeanne est sûre d’elle-même, elle a des arguments pour déjouer tous les commentaires négatifs qui lui reviennent aux oreilles et c’est ce qui la rend attachante. Son obsession pour avoir un bébé lui fait écarter tout désir d’être en couple alors qu’elle pourrait être heureuse. Malgré cela, ses amis se marient, ont des enfants et elle se voit toujours seule. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette femme forte, tenace et toujours là à tenir face à son entourage.
Alors évidemment, ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains : comme je le disais plus haut, elle couche avec n’importe en ne pensant qu’aux conséquences éventuelles de la maternité mais rien de plus. Il y a des conséquences qui méritent d’être soulignées quand même et j’avoue que j’aurai bien voulu que quelque part soit mentionné le fait que les maladies transmissibles, c’est loin d’être une fiction.
Pour tout dire, même si je me sentais concernée par le sujet (il me reste moins de 89 mois…), je n’ai pas accroché à ce livre : l’humour est inégal tout au long du livre, certains passages sont longs, et parfois son envie de faire un bébé m’a fait penser à un caprice de petite fille et ça, ça m’a passablement énervée.
En bref, un sujet bien contemporain, de l’humour par petites touches, et des situations cocasses, 3 points qui d’habitude font pour moi un bon moment de lecture. Pas cette fois.
