Note : 3/5
Pages : 286
Édition : Points
Publication en France (éditions Points) : 2012
Ma critique :
J’avais programmé de le lire pour le week-end à lire et puis finalement, je n’ai quasiment rien lu à ce moment-là. Je le lis un mois plus tard …
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C’est une histoire un peu déprimante puisqu’il s’agit de l’histoire d’une rupture d’un couple marié : le mari, Floki, fait son coming-out et rompt avec sa femme, Maria. Il lui apprend par la même occasion qu’il l’a trompé à plusieurs reprises. Il ajoute qu’elle est l’exception de sa vie, qu’elle a été sa seule femme.
Sa femme rumine, elle pense que son mari reviendra. Elle se remémore ses années passées avec son mari pour repérer les moments où elle aurait dû voir que quelque chose n’allait plus, que son mari partait,…
Le début de la lecture a été difficile, car je ne savais pas vraiment vers où l’auteur voulait nous emmener. Je pensais en lisant la quatrième de couverture que j’allais me lancer dans un roman de chick-lit. Je me suis trompée puisqu’il n’y a pas du tout d’humour dans ce livre. Il arrive souvent qu’on soit dans la description du quotidien de Maria : elle remplit sa tasse de café, elle sirote son café, elle range sa tasse, elle regarde par la fenêtre, … C’est long… On est vraiment dans du contemplatif. Et c’est au final en persévérant qu’on se rend compte que ces gestes sont plus difficiles à faire pour elle au vu de sa situation.
L’atout du livre est de montrer comment la femme amoureuse peut être aveuglée par son mari, combien elle peut être trompée aussi, puisqu’il ne recadre pas sa femme pour lui confirmer qu’il ne reviendra pas. Alors, elle est en proie au doute en permanence. Elle en souffre d’autant plus.
Sa voisine, auteure de romans policiers, est le personnage psychologique du roman. Elle est toujours là pour donner une vérité philosophique : elle aurait dû se douter de ce qui se passait, elle ne devrait pas idéaliser son mari,… A vrai dire, je n’ai pas vraiment apprécié ce personnage, tellement sûre d’elle, complètement détachée de tout.
Pour moi, ce livre m’a fait penser un peu au film du moulin rouge : le poète est un personnage somme toute normal, qui souffre d’amour à cause d’une courtisane. La courtisane est dans le même cas d’ailleurs. Tout autour, les autres personnages sont complètement en décalage, un peu fou, assénant des vérités vraies à tour de bras. Alors que la pauvre courtisane souffre et aurait bien besoin de soutien. Ici, dans ce livre, j’ai ressenti la même chose. Les personnages ne sont d’aucune aide pour Maria mais elle ne s’en formalise pas, persuadée que sa situation va vite se rétablir.
Je n’ai ni été passionnée par ce livre et au final, je ne me suis pas vraiment ennuyé. Je me demande juste à qui ce roman est vraiment destiné : à des lecteurs en couple ? A des lecteurs qui ont vécu cette situation ? Je me demande sincèrement qui peut apprécier cette lecture qui démontre combien une femme peut souffrir par amour et comment malgré tout, elle doit rester forte pour ses enfants qui ne doutent de rien de la situation.
En bref, je ne vais pas garder un très bon souvenir de ce livre même si on finit par s’attacher à Maria. J’ai voulu arrêter en plein milieu et puis j’ai finalement repris car je voulais connaître la fin.
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