Résumé
Au premier regard, on les croirait sœurs tant elles se ressemblent, l’une brune, l’autre blonde. Parce qu’elles ont toutes les deux un bec-de-lièvre, Marie et Jeanne, sept ans, se lient d’amitié sur les bancs de leur école, dans le Finistère en cette année 1931. Leur première amitié. La dernière. Instants volés, heureux mais éphémères, bientôt anéantis par Hubert Lesvêque, notable qui ne tolère pas que Marie – adoptée contre son gré par son épouse – fréquente la fille d’un vannier.
Puis vient cette nuit fatale, cette nuit de drames où tout bascule…
Quelques années plus tard, dans leur maison au fond des bois, vivent le vannier et sa fille. Ils sont poursuivis par la haine de Lesvêque, et cernés par l’occupant allemand. Leur vie est comme suspendue, aux aguets. Pour cacher ce que personne ne doit savoir…
Un roman poignant sur une impossible amitié et sur le droit à la différence.
Mon avis
Pas de suspense. C’est un coup de cœur. J’adore les romans parlant de l’enfance jusqu’ à l’âge adulte. Ici, on va suivre 2 petites filles qui ont une particularité : elles ont un bec-de-lièvre. Et elles en ont souffert. Si bien que la rentrée est pour elles, une angoisse. Et elles se rendent compte l’une et l’autre qu’elles ne sont plus seules. Qui n’a jamais subi de brimades à l’école parce qu’il avait quelque chose de différent par rapport aux autres ? A cet âge-là, on rêve d’être comme les autres. Le handicap qu’elles ont toutes les 2 les réunit donc.
En 1931, Marie vit avec son père vannier. Elle est heureuse, studieuse et fière de son père. Elle l’aide même à faire des paniers. Jeanne, de son côté, a été adoptée par une famille qui ne l’aime pas. Elle la rejette et elle fait tout pour ne pas craquer et se laisser aller. Mais elle ne peut donc pas aller chez son amie autant qu’elle le voudrait. Son frère lui mène la vie dure et n’hésite pas à dénoncer sa sœur quand elle va quand même chez son amie. Il va mal interpréter le comportement de Jeanne et le rapporte au père. Elle est alors punie et bientôt, Jeanne et Marie vont être séparée : Jeanne est obligée d’aller dans une sorte de maison de correction.
Je ne peux pas en dire plus long sur l’intrigue parce qu’un drame va se produire et pas mal de choses vont changer. L’histoire commence en 1931 et la seconde guerre mondiale va intervenir quelques années plus tard. Et pendant cette guerre, les personnes se révèlent : elles « profitent » de la guerre pour régler leur compte.
Avec ce livre, on plonge rapidement dans l’histoire. Il n’y a pas de blablas en trop, pas de descriptions qui ralentissent le rythme. Après le fameux drame et le premier tournant de l’histoire, on est comme dans une sorte d’étau où on se demande comment certains personnages vont s’en sortir.
A la lecture, on pourra certainement trouver que les personnages sont présentés de manière manichéenne avec des gentils d’un côté et les méchants de l’autre. Mais, pour ma part, ce ne fut pas mon cas. J’ai pris cette lecture comme un conte (attention, pas comme dans Walt Disney, où tout se termine bien, ils se marièrent, ils vécurent heureux). On en est loin.
En bref, ce fut une très bonne lecture, un coup de cœur. Je ne connaissais pas cet auteur. Je recommande chaudement cette lecture.
Je remercie Netgalley et les éditions Presses de la cité pour cette lecture.
Ma note : 5/5
Coup de cœur
Nombre de pages : 544
Editions : Presses de la cité
Genre : Fiction historique
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