J’ai décidé de me lancer quelques petits défis de temps en temps. Relire des pièces de théâtre que j’avais à lire au collège et au lycée me tente bien. J’avoue qu’à l’époque, c’était plus une corvée qu’autre chose. Avec mes yeux d’adulte, je pourrais peut-être mieux comprendre la pensée de ces œuvres.
Je commence avec Cinna ou la clémence d’Auguste. Que les choses soient claires, je ne suis pas professeur de français, encore moins une grande connaisseuse de l’Antiquité. Je vais sûrement caricaturé l’histoire, mais je souhaite avant tout pouvoir expliquer dans les grande ligne de quoi il retourne, sans entrer dans les scènes plus complexes.
Émilie, fille du tuteur d’Auguste, veut venger son père C. Toranius, mort par la faute de l’empereur de Rome. Il réussit à convaincre Cinna de le tuer, en échange de quoi, elle se donnera à lui. Conseiller personnel d’Auguste, il va faire jouer son influence auprès de lui pour tenter de lui tendre un piège. Pour lui, l’enjeu est double : obtenir la main d’Émilie et ramener la république à Rome.
Des longues tirades des personnages principaux exposent dès le départ le point de vue des personnages et on est très vite pris dans l’histoire. Chacune d’elles est en rime et cela peut dérouter mais au fil de l’eau, on apprécie la poésie de l’auteur. Au final, j’ai réussi à finir la pièce deux fois plus vite qu’en le démarrant. Je suis très contente de m’être lancée dedans. Comme je le disais au début de cette chronique, faire lire ce genre de pièce à des collégiens et aux lycéens peut être assez difficile d’abord. D’une part, parce que le vocabulaire est relativement riche et de deux, parce que les situations amènent souvent à des réflexions complexes : ici, la république et la monarchie, la difficulté pour l’empereur de régner, la liberté des citoyens doit-elle avoir des limites, …
Pour finir, j’aimerai citer quelques vers tiré de l’acte I, scène 2 : Émilie explique à Fulvie sa confidente combien elle souhaite que Cinna la venge :
Je l’ai juré, Fulvie, et je le jure encore,
Quoique j’aime Cinna,
quoique mon cœur l’adore,
S’il me veut posséder, Auguste doit périr :
Sa tête est le seul prix dont il peut m’acquérir.
Je lui prescris la loi que mon devoir m’impose.
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