Un chant de Noël de Charles Dickens

Rien qu’à lire le titre du roman, on est déjà dans l’ambiance. Noël arrive à grand pas, le sapin est là avec ses guirlandes et ses boules de Noël, le chocolat chaud, le plaid, le chat, la cheminée. On est paré pour Noël.

C’est donc dans une ambiance festive que j’ai décidé de me plonger enfin dans cette histoire classique, à lire en fin d’année. Et j’ai découvert le concept qui m’a rappelé étrangement quelques séries télévisées : il me semble que la série Docteur Queen a repris le concept dans un épisode, et puis comment ne pas penser aussi à la série « Les Routes du Paradis » avec Michael London.

J’aime beaucoup ce principe de revenir dans le passé, le présent et de voir le futur, censés être le reflet de ce que nous avons fait de notre vie. J’ai trouvé cette histoire terriblement triste, angoissante, et en même temps, cette histoire m’a fait me questionner sur ma propre vie. Non pas que je pense ressembler à ce pauvre Scrooge, caricature de l’homme ronchon, casanier, se fermant aux bonheurs simples de la vie et en le faisant comprendre à son entourage, plus que restreint. Mais cette histoire, censée avoir une morale positive, me fait m’interroger sur la pertinence réelle en période de Noël.

Scrooge, donc, tient une boutique, dans laquelle il était associé à son ami décédé, Marley. Celui-ci revient quelques jours avant Noël, hanté Scrooge et lui faire un sermon. Marley est décédé mais il lui fait savoir que lui-même Marley n’a pas assez profité de la vie et le regrette profondément. Il se retrouve hanté lui-même par ses propres actions, ou inaction envers ses semblables. Il s’est renfermé sur lui-même sans faire le bien. Il demande donc à Scrooge de changer et pour cela, il va recevoir la visite de 3 esprits à une heure du matin les tout prochains jours : le premier va évoquer le passé de Scrooge, le deuxième, le présent et enfin le troisième, le futur. Et pour ça, il va lui présenter des scènes dans lesquelles Scrooge va se voir évoluer.

J’ai trouvé cette histoire terriblement déprimante et ennuyante. C’est pourtant une histoire courte mais la narration est particulièrement longue, très noire, et survole beaucoup le passé de Scrooge. Bien sûr, il s’agit là d’un conte et non d’un roman, mais la caricature d’un homme devenu acariâtre après des années de rejet par ses camarades, et d’une amie, m’a semblé un peut court. Je dois être un peu grincheuses aussi. C’est possible. Je suis une Scroogette !

Résumé éditeur

«Le brouillard et le froid continuaient de croître. Un froid vif, pénétrant, cuisant. […] Le possesseur d’un jeune et maigre nez, grignoté et mâchonné par le froid comme les os sont rongés par les chiens, se baissa devant le trou de serrure de Scrooge pour le régaler d’un chant de Noël…» «J’ai tenté, à travers ce petit livre plein de fantômes, de donner forme à une Idée qui ne doit en aucun cas fâcher mes lecteurs, ni les monter les uns contre les autres, ou contre la saison, ou contre moi-même. Qu’elle hante agréablement leurs maisons, et que personne ne souhaite jamais la faire disparaître.» Charles Dickens

Éditions : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 184 pages

Date de publication : 4 novembre 2009 (dans cette édition)